Suis-je électrosensible ?
On utilise souvent à tort le terme électrosensible pour qualifier les personnes électrohypersensibles.
L’électrohypersensibilité est aussi appelée syndrome des micro-ondes ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques. Ce syndrome se caractérise par : fatigue, douleurs chroniques, détérioration des fonctions cognitives, maux de têtes, acouphènes, vertiges, tensions musculaires, mal de dos, insomnie, tendance dépressive, anomalies cardiovasculaires, tachychardie, palpitations, anxiété, panique…
Il est important de prendre conscience que nous sommes tous électrosensibles. En fonction de notre environnement, de notre capital génétique, de notre mode de vie et même de notre état émotionnel (accidents de vie, traumatismes...) nous ressentons avec plus ou moins d'intensité l'impact de ces aggressions.
Le rapport d’expertise collective de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentation, Environnement, Travail) sur l’hypersensibilité électromagnétique reconnaît l’existence de l’Electro Hyper Sensibilité. L'agence reste toutefois très prudente en indiquant que le sujet est complexe et nécessite plus d'études pour en déterminer la cause. Des normes sont définies, mais avec des valeurs seuils très élevés basées uniquement sur le déclenchement des symptômes les plus graves.
Les troubles liés aux ondes c'est dans la tête ?
"Ce n'est pas parce que l'on ne sent rien qu'il ne se passe rien".
Beaucoup de personnes sont impactées au quotidien sans en avoir conscience et attribuent leurs troubles à d'autres causes, au stress (effectivement l'exposition aux ondes est un stress pour le corps), à de la fatigue, parfois encore ces troubles sont masqués par d'autres pathologies ou en sont un facteur aggravant.
L'électricité n'est pas très vieille. Des gens sont tombés malades peu de temps après l'électrification. A l'époque on parlait de neurasthénie. On pensait qu'il s'agissait de gens névrosés, mais cela était lié au système nerveux sur-stimulé par l'électricité.
Il faut malheureusement toujours du temps et des vies sacrifiées entre les premières alertes et la prise en compte d'un problème sanitaire. A titre indicatif, voici quelques exemples du nombre d'années perdues entre les premières alertes et leur prise en compte par des mesures concrètes* :
- Radiations ionisantes (1376-1995) : 619 ans
- Amiante (1898-1999) : 107 ans
- Benzène (1897-1978) : 81 ans
- BPC (1999-2010) : 11 ans
- Hormones Bovines (1972-1988) : 16 ans
- Tabac (1950-1965) : 15 ans
Combien de temps nous faudra-t-il pour réagir avec les ondes ?
*Source : "Signaux précoces et leçons tardives : le principe de précaution 1896-2000"
De nombreuses études prouvent que l’exposition aux champs électriques et magnétiques basses fréquences ainsi qu'aux radiofréquences ont un impact biologique.
L'étude Bio-Initiative (https://bioinitiative.org) est un groupe de scientifiques internationaux indépendants, dont la première contribution a été publiée en 2007. Un second rapport publié en 2012 passe en revue 1800 nouvelles études scientifiques venant renforcer les convictions sur les risques sanitaires des ondes électromagnétiques de basses et hautes fréquences. Une traduction de ce rapport en français est disponible sur le site du CRIIREM à cette adresse : https://www.criirem.org/wp-content/uploads/2015/11/bioinitiative_vf-3.pdf
Les CEM (Champs Electro Magnétiques) artificiels sont classés "cancérogène possible pour l'homme" (2B) par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC / IARC.fr) affilié à l'OMS.
On étudie les effets des CEM artificiels sur la santé depuis le début du XXe siècle.
Première étude sur les champs magnétiques 60Hz en 1979 (une douzaine depuis) :
- les enfants doublent le risque de Leucémie à partir de 3 milligauss
Les radiofréquences des antennes, cellulaires et autres appareils sans fil (2011) :
- tumeurs cérébrales : risque doublé à 17 minutes d'utilisation quotidienne
- une vingtaine d'études depuis 1992 (Chou et al, US Air Force)
En 2018 deux études faites sur des rats ont confirmé qu'en les exposant à un vrai téléphone cellulaire, on peut causer des tumeurs de même nature que celles chez des humains après 10 ans. Comme toujours, tout est fait pour semer le doute et on entretien le mythe que l'on ne sait pas et qu'il faut encore faire des études. Pour la plupart des scientifiques indépendant, il n'y a plus aucun doute depuis bien longtemps.
Les recherches indépendantes menées en France par l’ARTAC (www.artac.info) montrent, entre autres, que l’exposition aux basses et hautes fréquences :
- déclenche la production de protéines de stress ;
- abaisse le niveau d’étanchéité de la barrière sang-cerveau, ce qui entraîne des passages de produits toxiques dans le cerveau ;
- réduit le niveau de production de la mélatonine, ce qui perturbe les rythmes éveil-sommeil ;
- provoque des dommages génétiques par ruptures non réparables de l’A.D.N.
- augmente la production d’histamine comme pour les allergies
Symptômes et effets de l'exposition aux champs électriques et magnétiques basse fréquence
La majorité des personnes focalise son attention sur les hyperfréquences liées à la téléphonie mobile et aux objets connectés, mais les champs de basse fréquence, principalement liés à l'électricité domestique (50Hz ou 60Hz selon les pays), sont très impactants et trop négligés.
Nous nous sommes habitués à vivre dans un environnement électrifié depuis plus d'un siècle et cela induit un faux sentiment de sécurité. Les normes et techniques de construction en vigueur garantissent une protection contre des dangers mortels, mais prennent très peu en compte les autres effets sur la santé d'une mauvaise installation électrique.
Parmi les symptômes et troubles pouvant être causés par les champs électriques et magnétiques basse fréquence, on peut citer :
- problèmes de peau : rougeurs, irritations, démangeaisons
- réactions immunitaires (libération d'histamine)
- certains médicaments ne fonctionnent plus avec l'exposition aux champs magnétiques
- accroissement de l'incidence de certains cancers
- développement anormal dans les embryons
- altérations dans les cycles biologiques (sommeil etc.) => inhibition de la production de mélatonine qui est nécessaire dans la lutte contre le cancer (hormone la plus puissante pour lutter contre le cancer)
- réponses de stress qui, prolongées, causent l'immunosuppression
- altérations neurochimiques causant des problèmes comportementaux (suicide, etc.) et d'apprentissage (mémoire, etc.)
- un enfant qui passe les 5 premières années de sa vie à moins de 300m d'une ligne haute tension multiplie par 5 son risque de cancer à vie (bioinitiative.org)
- les lignes haute tension attirent l'électrosmog (effet couronne) et chargent positivement les particules qui se déposent alors davantage dans les poumons
Effets à long terme des faibles expositions :
- leucémie infantile
- plus d'infections
- diabète, maladies cardiaques, neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer..., les athlètes qui utilisent les stimulateurs électriques de musculation ont des problèmes de sclérose latérale amyotrophique)
- l'électricité crée un effet de vieillissement accéléré
- cause ou aggravation de l'hypersensibilité aux autres types de fréquences
Symptômes et effets des radiofréquences
Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont :
- mal de tête, sensation d'avoir la tête dans un étau
- pulsations dans la tête
- palpitations
- douleur musculaires, tensions
- sensation de chaleur / surchauffe
- vertiges
- confusion mentale, difficulté à trouver ses mots
- perte de repères sentiment de dissociation du corps
Les effets les plus élevés des radiofréquences (rayons gamma) sont entre autres :
- rupture d'ADN
- inhibition des mécanismes de réparation, oxydation / création de radicaux libres
- troubles reproducteurs et immunitaires
- stress et autres problèmes cérébraux (cognition, sommeil mémoire, TDAH, tumeurs etc.)
Source : https://ehstrust.org/the-california-medical-association-wireless-resolution
Le test des "comètes" est une technique d'électrophorèse qui permet de mesurer les cassures induites à l'ADN par un agent génotoxique. L'étude REFLEX de 2000 à 2004 (www.verum-foundation.com) a démontré que les effets des ondes électromagnétiques à 1800Mhz à 1,3W/Kg pendant 24h sont les mêmes que des radiations gamma à 0,5Gy (Gy = Gray).
L'OMS et les organismes de santé public ne mesurent que les effets thermiques et pas les autres effets biologiques.
Il est important de prendre en compte l'impact des ondes pulsées pour certaines technologies utilisant des hyper-fréquences. Par exemple, le Wi-Fi utilise des ondes pulsées à très basse fréquence (10Hz). Cela perturbe le rythme cérébral qui fonctionne avec des oscillations électromagnétiques comprises entre 2Hz et 40Hz.
Remarques :
- aucune assurance ne couvre les dommages éventuels des CEM sur la santé
- la prise en charge médicale en France est à ce jour un véritable parcourt du combattant car peu de professionnels de santé sont sensibilisés et formés à ces sujets
Compte tenu des risques, le principe de précaution s'impose.