DEMETER : une étude française apporte une nouvelle preuve biologique de l’EHS
Un article scientifique de l’International Journal of Molecular Sciences, publié en mai 2025, du projet DEMETER financé par l’ANSES et mené par l’INSERM Lyon (UMR 1296 « Radiations : Défense, Santé, Environnement ») en lien avec Priartem / Electrosensibles de France, révèle que les cellules de la peau (fibroblastes) des 26 personnes électrohyper-sensibles (EHS) étudiées présentent une particularité commune : un retard de la réparation de leur ADN face à des agents comme les rayons X ou l’eau oxygénée, connus pour occasionner des cassures d’ADN.
Autrement dit, cette étude clinique montre que les volontaires électrosensibles sont également faiblement mais significativement radiosensibles. Ce phénomène, appelé RIANS, est absent des groupes témoins non EHS représentant entre 75 % et 85 % de la population. « En conséquence de ce résultat, commente Yves-Alexandre Rafalovitch, médecin et vice-président de AZB, coordinateur du comité médico-scientifique (COMES) : l’argument de la différence entre les effets des radiations ionisantes et non ionisantes, qui était un des piliers du déni entretenu par les lobbyistes s’écroule. Ce paradigme, à savoir que « les effets non thermiques des ondes non ionisantes n’ont pas à être pris en compte car l’énergie n’est pas suffisante pour défaire des liaisons moléculaires », que nous savions faux et frauduleux est dorénavant rejeté par l’expérience ».
« Nous pouvons nous réjouir conclut Yves-Alexandre Rafalovitch, qu’une équipe de chercheurs semble partie pour continuer à affiner les connaissances dans le domaine des aspects biocellulaires des populations électrohypersensibles et avec le soutien de l’agence d’état ANSES ». Lire l’article d’AZB
L’étude en anglais : https://www.mdpi.com/1422-0067/26/10/4792